Frontaliers en Suisse: métiers et secteurs en vogue à Genève

Un marché du travail suisse ouvert aux travailleurs frontaliers

La Suisse profite d’une économie solide. Cependant, elle a besoin de travailleurs étrangers pour fonctionner pleinement: c’est pourquoi certains métiers et secteurs d’activités sont particulièrement ouverts aux travailleurs frontaliers.

La Suisse: économie développée et marché du travail dynamique

La Suisse est un pays développé et prospère où tous les voyants économiques sont au vert: PIB élevé, taux de chômage bas, inflation équilibrée, etc. Cependant, la Suisse n’est pas autonome sur le plan économique (c’est le cas de tous les pays à l’ère de la mondialisation): elle doit donc importer ce qu’elle ne possède pas. Et, au-delà des matières premières et des marchandises, la Suisse doit aussi attirer de la main d’œuvre étrangère pour faire tourner son économie.

C’est pourquoi le marché du travail suisse est relativement ouvert aux travailleurs étrangers. Attirés par les hauts salaires suisses, ils peuvent être accompagnés par l’employeur et les autorités au moment de leur installation (plusieurs permis de travail leur sont d’ailleurs dédiés). Mais pour être bien accueilli, encore faut-il postuler au bon endroit: si les travailleurs étrangers sont les bienvenus dans certains métiers, ils ne sont pas prioritaires dans tous les secteurs!

Les secteurs qui recrutent le plus de travailleurs frontaliers en Suisse

Beaucoup d’étrangers qui travaillent en Suisse sont frontaliers: ils habitent en France (ou dans un autre pays limitrophe) et travaillent en Suisse. Ils constituent une main d’œuvre proche et disponible pour les entreprises suisses, d’autant plus lorsqu’ils ont des compétences rares ou lorsque les besoins s’accroissent. En effet, le besoin de main d’œuvre peut être qualitatif (recherche de personnel très qualifié) ou quantitatif (besoin de beaucoup de personnel). Les secteurs qui recrutent le plus de travailleurs frontaliers sont donc:

• Les secteurs à la recherche de personnel très qualifié: banque et finance, information et communication, laboratoires pharmaceutiques, conseil aux entreprises.

• Les secteurs à la recherche de beaucoup de personnel: tourisme et restauration, commerce et vente, santé et soins à la personne, sécurité privée.

10 secteurs où les étrangers sont mieux payés que les Suisses

Sur le marché du travail suisse, les étrangers sont souvent désavantagés par rapport aux locaux. Cependant, qu’ils soient travailleurs frontaliers ou travailleurs résidents, certains secteurs d’activité les rémunèrent mieux que les Suisses!

5 secteurs où les frontaliers sont mieux payés que les Suisses

Les travailleurs frontaliers (détenteurs du permis G) sont en moyenne mieux rémunérés que les Suisses dans les secteurs suivants (il s’agit de moyennes sectorielles qui peuvent varier selon les cantons, les entreprises, les métiers, l’expérience, etc.):

On remarque que les secteurs qui recrutent le plus de frontaliers ne sont pas ceux où ils sont les mieux payés: difficile de trouver un métier à la fois très accessible et très attrayant au niveau du salaire! L’exception notable est le secteur de la santé. En effet, la Suisse n’hésite pas à faire appel à des professionnels de santé français, réputés très qualifiés. Et ces derniers trouvent de bien meilleurs débouchés en Suisse qu’en France, où les salaires sont bien plus bas.

5 secteurs où les étrangers (frontaliers ou non) sont mieux payés que les Suisses

Les travailleurs étrangers, qu’ils soient frontaliers ou résidents (titulaires du permis B ou permis L), sont généralement moins bien payés que les Suisses. Mais c’est l’inverse dans les secteurs suivants (il s’agit là encore de moyennes sectorielles qui peuvent varier selon les cantons, les entreprises, les métiers, l’expérience, etc.):

Le secteur pharmaceutique apparaît comme un bon débouché pour les travailleurs étrangers: il emploie beaucoup de frontaliers et rémunère mieux les étrangers que les ressortissants suisses (c’est particulièrement vrai dans les laboratoires et les industries, moins en point de vente). C’est également le cas du secteur financier.

D’autres opportunités: secteurs en vogue et métiers en tension

Outre ces métiers particulièrement accessibles et attrayants pour les travailleurs frontaliers, vous pouvez trouver d’autres opportunités dans les secteurs en vogue et en tension. En effet, il y a toujours plus d’opportunités là où les besoins en personnels sont les plus forts!

Les secteurs en vogue à Genève et dans le reste de la Suisse

Au-delà des secteurs classiquement attirants dans les pays développés (tertiaire et NTIC), la Suisse emploie beaucoup de personnel dans le tourisme et l’industrie. Ce qui laisse d’autant plus d’opportunités aux travailleurs étrangers, qu’ils soient frontaliers ou non! On peut notamment citer:

• Le tourisme, l’hôtellerie et la restauration: la Suisse est un pays très touristique, et les besoins de main d’œuvre (qualifiée ou non) atteignent des pics en haute saison;

• L’industrie: la Suisse est un pays historiquement tourné vers l’industrie et l’exportation, les usines sont toujours à la recherche d’ouvriers, qualifiés ou non!

• L’ingénierie et l’informatique: comme les autres pays développés, la Suisse a besoin de personnel technique spécialisé, notamment des ingénieurs et informaticiens;

• Le tertiaire (surtout pour les cadres et professions intermédiaires): le secteur tertiaire s’est imposé comme principal secteur économique, augmentant les besoin en personnel qualifié (marketing, communication, comptabilité, finances…).

Les métiers en tension où le recrutement est ouvert

Les métiers en tension présentent des opportunités intéressantes pour les frontaliers, puisque les entreprises cherchent désespérément du personnel (généralement qualifié) qu’elles ne trouvent pas en Suisse. Sans surprise, on retrouve plusieurs secteurs cités plus hauts, mais dans chacun de ces secteurs, certains métiers sont plus en tension que d’autres:

• Parmi les ouvriers qualifiés: mécaniciens, soudeurs et électriciens (on peut aussi noter les chauffeurs poids-lourds, pour le transport de matériaux de construction notamment).

• Parmi les ingénieurs: spécialités chimie, mécanique, génie civil et électricité.

• Parmi les cadres et professions intermédiaires du tertiaire: notaires, juristes, experts-comptables, analystes financiers, mais aussi chefs de projets et représentants de commerce.

Notons aussi une pénurie de profils administratifs exécutants (type assistant administratif ou réceptionniste expérimentés) et une pénurie de personnel de maison et d’entretien. Ces métiers requièrent moins de qualifications, mais la demande est telle qu’ils sont également en tension.

Conclusion: les métiers préférés des frontaliers

Il existe bien des manières de définir les métiers préférés des frontaliers. À l’image des métiers et secteurs d’activité cités dans cet article, les principaux critères à observer lors de votre recherche d’emploi sont:

• Les facilités de recrutements (métiers qui recrutent le plus de frontaliers),

• L’attractivité salariale (métiers qui paient le mieux les frontaliers),

• Les opportunités uniques (métiers en vogue ou en tension).