Le système de retraite suisse à la loupe: le 3e pilier
Le troisième pilier suisse vous permet de maximiser votre rente une fois à la retraite, mais demande toute votre attention au moment de souscrire et de cotiser!
Le système de retraite suisse est composé de trois piliers qui se complètent mutuellement. Le troisième pilier repose sur le principe de la prévoyance individuelle, et permet de maximiser le niveau de vie une fois à la retraite. Fonctionnement général, choix de votre contrat, stratégies d’investissement: dans cet article, découvrez tout ce que vous devez savoir sur le troisième pilier!
Attention: les travailleurs frontaliers ne peuvent ouvrir de troisième pilier que sous conditions depuis 2021 (détails en fin d’article).
Le troisième pilier suisse: fonctionnement général
Le troisième et dernier pilier du système de retraite suisse est peut-être le plus difficile à appréhender: il peut prendre plusieurs forme et demande plus de temps et de réflexion que les deux premiers piliers (qui sont obligatoires dans la plupart des cas).
La place du troisième pilier dans le système de retraite suisse
Le troisième pilier est un système de retraite individuel, optionnel et par capitalisation. C’est-à-dire que vous cotisez vous-même librement, en fonction de vos besoins et de vos ressources, pour ensuite récupérer cet argent une fois à la retraite. En ce sens, le troisième pilier s’apparente plus à une solution d’épargne individuelle ciblée sur la retraite qu’à un réel système de retraite obligatoire.
Le troisième pilier est toutefois pensé pour compléter les deux premiers piliers. Pour rappel, le premier pilier (universel et par répartition) permet de combler les besoins vitaux des retraités, et le deuxième pilier (professionnel et par capitalisation) vous garantit un niveau de vie suffisant une fois à la retraite. Combinés, ces deux piliers avaient pour objectif de couvrir environ 60% de votre dernier salaire pour une carrière complète une fois à la retraite, toutefois ce chiffre n’est plus réaliste aujourd’hui et tend à reculer. Le troisième pilier vise ainsi quant à lui à maximiser de façon plus libre votre rente en complément de ces deux premiers piliers plus réglementés.
Les différentes formes du troisième pilier suisse
S’apparentant à une solution d’épargne-investissement individuelle, le troisième pilier peut prendre plusieurs formes: celle d’un compte épargne ou celle d’un fonds de prévoyance. Dans le cas du compte épargne, votre argent est garanti par la banque (ou la compagnie d’assurance) auprès de laquelle vous avez souscrit votre troisième pilier, mais les performances financières sont faibles. Dans le cas du fonds de prévoyance, les performances sont plus élevées, mais il existe un risque de perte en capital.
On distingue aussi deux enveloppes au sein du troisième pilier: le troisième pilier A (dit prévoyance individuelle liée) et le troisième pilier B (dit prévoyance individuelle libre). Ils partagent plusieurs caractéristiques citées plus haut (retraite optionnelle par capitalisation, gestion libre et individuelle, forme de compte d’épargne ou de fond de prévoyance…), mais ils n’ont pas les mêmes avantages et inconvénients.
Dans la suite de l’article, nous allons détailler toutes les formes que peut prendre votre troisième pilier.
Le troisième pilier A: la prévoyance individuelle liée
Le troisième pilier A est une solution d’épargne très prisée pour préparer sa retraite en Suisse. En effet, il offre des avantages fiscaux exceptionnels, qui s’accompagnent toutefois d’une réglementation assez encadrée (bien que peut restrictive dans les faits).
Qui peut ouvrir un troisième pilier A en Suisse?
En pratique, toutes les personnes intégrées dans le marché du travail suisse peuvent ouvrir un troisième pilier A. En détail, vous pouvez ouvrir un troisième pilier A si:
-
Vous versez des cotisations au titre du 2e pilier (ce qui est généralement le cas des salariés),
-
Vous n’êtes pas affilié à la LPP (ce qui est peut être le cas des indépendants),
-
Vous habitez à l’étranger mais travaillez en Suisse (par exemple les travailleurs frontaliers),
-
Vous avez atteint l’âge de la retraite mais vous continuez à travailler,
-
Vous recevez une indemnité journalière de l’assurance-chômage suisse,
-
Vous êtes assuré partiellement invalide et vous exercez une activité lucrative dont les revenus sont soumis à l’AVS.
Bon à savoir: si vous arrêtez de travailler temporairement (service civil ou militaire, chômage, maladie, etc.) vous pouvez continuer à cotiser au troisième pilier A.
Le troisième pilier A: un contrat réglementé et avantageux fiscalement
Bien que son fonctionnement soit plus libre que celui des premier et deuxième piliers, le troisième pilier A reste un contrat réglementé. En particulier, les cotisations sont limitées selon un plafond annuel. En 2024, il est de CHF 7.056.- pour les salariés et jusqu’à 20% des revenus pour les indépendants qui n’ont pas de deuxième pilier (sans toutefois dépasser CHF 35.280.-). Par ailleurs, vous ne pouvez en principe retirer votre argent qu’au moment de votre départ en retraite.
En contrepartie, le troisième pilier A offre de nombreux avantages, notamment fiscaux. Vous pouvez ainsi déduire entièrement vos cotisations de votre revenu imposable dans la limite des plafonds annuels (en 2024, CHF 7.056.- si vous êtes salarié et jusqu’à 20% de vos revenus si vous êtes indépendant et que vous n’avez pas de deuxième pilier). En revanche, votre troisième pilier sera imposé selon un barème calculé en fonction de vos revenus au moment du prélèvement, soit une fois à la retraite, ce qui reste généralement plus avantageux.
Remarque: le fonctionnement du troisième pilier A se rapproche beaucoup de celui du plan d’épargne retraite (PER) en France.
Le troisième pilier B: la prévoyance individuelle libre
Le troisième pilier B est moins réglementé, mais aussi moins avantageux que le troisième pilier A sur le plan fiscal. Il reste cependant plus avantageux que les solutions d’épargne non réglementées. C’est le dernier maillon du système de prévoyance retraite suisse.
Le troisième pilier B: un contrat libre et ouvert à tous
Le troisième pilier B est un véritable contrat d’épargne-investissement individuel, plus libre et moins réglementé que le troisième pilier A. Il peut prendre plusieurs formes simultanément: liquidités, comptes épargnes, assurances-vie, placements divers… Il est ouvert à tous, sans aucune condition de souscription, et vous pouvez y verser un montant illimité (contrairement au troisième pilier A qui est plafonné chaque année). Vous pouvez par ailleurs retirer votre argent n’importe quand, sans attendre le moment de la retraite.
Il est tout à fait possible d’ouvrir un troisième pilier A et un troisième pilier B. Une prévoyance retraite complète en Suisse est donc composée de quatre éléments:
-
Le premier pilier: prévoyance retraite obligatoire,
-
Le deuxième pilier: prévoyance professionnelle,
-
Le troisième pilier A: prévoyance individuelle liée,
-
Le troisième pilier B: prévoyance individuelle libre.
Une fiscalité peu avantageuse pour le troisième pilier B
En revanche, le troisième pilier B est moins avantageux que le troisième pilier A sur le plan fiscal. Vous ne pouvez pas déduire les cotisations de votre revenu imposable et les intérêts sont taxés chaque année: vous devez donc déclarer le capital accumulé tous les ans à l’administration fiscale lors de votre déclaration d’impôts. Vous ne serez pas imposé au moment du retrait, contrairement au troisième pilier A pour lequel l’imposition est différée à ce moment-là. Malgré tout, le troisième pilier B reste plus avantageux que les livrets non réglementés proposés par les banques et les compagnies d’assurance.
Bon à savoir: en raison de cette fiscalité moins avantageuse, il est souvent recommandé d’ouvrir un troisième pilier A en priorité, et de n’ouvrir un troisième pilier B qu’en cas de besoin. Vous pouvez par exemple alimenter votre troisième pilier B à la marge, si vous atteignez le plafond de cotisation sur votre troisième pilier A.
Le troisième pilier suisse: épargne ou investissement?
En tant que solution d’épargne-investissement, l’argent cotisé au titre du troisième pilier (A ou B) peut être investi sur différents supports, qui vont définir la performance financière et le niveau de sécurité de votre épargne (on parle de coupe rendement/risque).
Entre outil d’épargne et support d’investissement
Lorsque vous cotisez au titre du 3e pilier, vous confiez votre argent à une banque (ou une compagnie d’assurance) qui le place sur des actifs financiers ou immobiliers. Vous touchez ensuite des taux d’intérêt en fonction de la performance financière des actifs investis. En général, les actifs les plus rémunérateurs sont aussi les plus risqués, et les actifs les plus sécurisés sont les moins rémunérateurs: c’est ce qu’on appelle le couple rendement/risque.
Concrètement, votre troisième pilier peut prendre deux formes qui proposent chacune un couple rendement-risque bien différent:
-
Le compte épargne: peu de rendement et aucun risque (le capital est souvent garanti),
-
Le fonds de prévoyance: rendement moyen à élevé et risque de perte en capital.
Bon à savoir: le fonds de prévoyance offre plus de possibilités car vous pouvez modeler votre couple rendement-risque selon les actifs choisis (bourse, immobilier, etc.).
Compte épargne ou fonds de prévoyance?
Le choix entre le compte épargne et le fonds de prévoyance dépendra principalement de vos objectifs financiers et de votre appétence au risque, c’est ce qui définit le couple rendement-risque qui vous correspond. En général, vous définirez ces paramètres avec votre conseiller lors d’un entretien au moment de souscrire votre troisième pilier, mais vous pouvez aussi vous rapprochez d’une société fiduciaire pour avoir un autre point de vue.
Voici un tableau qui récapitule les différences entre le compte épargne et le fonds prévoyance:
|
Compte épargne |
Fonds de prévoyance |
Types d’actifs investis |
Obligations d’États principalement |
Obligations, actions, immobilier… |
Rendement |
Autour de 1% |
Autour de 4% (allocation équilibrée) Jusqu’à 8% (allocation dynamique) |
Risque |
Capital garanti par la banque |
Risque de perte en capital |
Principal avantage |
Sécurité et stabilité: pour planifier sereinement la retraite |
Efficacité: pour maximiser la rente à la retraite |
Exception: le troisième pilier pour les travailleurs frontaliers
Autrefois, tous les travailleurs frontaliers pouvaient librement ouvrir un troisième pilier (A et B) en Suisse. Mais les règles ont changé en 2021: la quasi-totalité des banques et compagnies d’assurance ont fermé la souscription pour les frontaliers (en revanche, les contrats souscrits auparavant sont maintenus).
Cependant, les frontaliers ayant le statut de quasi-résident peuvent encore souscrire un troisième pilier. C’est également le cas des travailleurs résidents (de nationalité étrangère mais habitants en Suisse).
Le troisième pilier suisse: fonctionnement général
Le troisième et dernier pilier du système de retraite suisse est peut-être le plus difficile à appréhender: il peut prendre plusieurs forme et demande plus de temps et de réflexion que les deux premiers piliers (qui sont obligatoires dans la plupart des cas).
La place du troisième pilier dans le système de retraite suisse
Le troisième pilier est un système de retraite individuel, optionnel et par capitalisation. C’est-à-dire que vous cotisez vous-même librement, en fonction de vos besoins et de vos ressources, pour ensuite récupérer cet argent une fois à la retraite. En ce sens, le troisième pilier s’apparente plus à une solution d’épargne individuelle ciblée sur la retraite qu’à un réel système de retraite obligatoire.
Le troisième pilier est toutefois pensé pour compléter les deux premiers piliers. Pour rappel, le premier pilier (universel et par répartition) permet de combler les besoins vitaux des retraités, et le deuxième pilier (professionnel et par capitalisation) vous garantit un niveau de vie suffisant une fois à la retraite. Combinés, ces deux piliers avaient pour objectif de couvrir environ 60% de votre dernier salaire pour une carrière complète une fois à la retraite, toutefois ce chiffre n’est plus réaliste aujourd’hui et tend à reculer. Le troisième pilier vise ainsi quant à lui à maximiser de façon plus libre votre rente en complément de ces deux premiers piliers plus réglementés.
Les différentes formes du troisième pilier suisse
S’apparentant à une solution d’épargne-investissement individuelle, le troisième pilier peut prendre plusieurs formes: celle d’un compte épargne ou celle d’un fonds de prévoyance. Dans le cas du compte épargne, votre argent est garanti par la banque (ou la compagnie d’assurance) auprès de laquelle vous avez souscrit votre troisième pilier, mais les performances financières sont faibles. Dans le cas du fonds de prévoyance, les performances sont plus élevées, mais il existe un risque de perte en capital.
On distingue aussi deux enveloppes au sein du troisième pilier: le troisième pilier A (dit prévoyance individuelle liée) et le troisième pilier B (dit prévoyance individuelle libre). Ils partagent plusieurs caractéristiques citées plus haut (retraite optionnelle par capitalisation, gestion libre et individuelle, forme de compte d’épargne ou de fond de prévoyance…), mais ils n’ont pas les mêmes avantages et inconvénients.
Dans la suite de l’article, nous allons détailler toutes les formes que peut prendre votre troisième pilier.
Le troisième pilier A: la prévoyance individuelle liée
Le troisième pilier A est une solution d’épargne très prisée pour préparer sa retraite en Suisse. En effet, il offre des avantages fiscaux exceptionnels, qui s’accompagnent toutefois d’une réglementation assez encadrée (bien que peut restrictive dans les faits).
Qui peut ouvrir un troisième pilier A en Suisse?
En pratique, toutes les personnes intégrées dans le marché du travail suisse peuvent ouvrir un troisième pilier A. En détail, vous pouvez ouvrir un troisième pilier A si:
-
Vous versez des cotisations au titre du 2e pilier (ce qui est généralement le cas des salariés),
-
Vous n’êtes pas affilié à la LPP (ce qui est peut être le cas des indépendants),
-
Vous habitez à l’étranger mais travaillez en Suisse (par exemple les travailleurs frontaliers),
-
Vous avez atteint l’âge de la retraite mais vous continuez à travailler,
-
Vous recevez une indemnité journalière de l’assurance-chômage suisse,
-
Vous êtes assuré partiellement invalide et vous exercez une activité lucrative dont les revenus sont soumis à l’AVS.
Bon à savoir: si vous arrêtez de travailler temporairement (service civil ou militaire, chômage, maladie, etc.) vous pouvez continuer à cotiser au troisième pilier A.
Le troisième pilier A: un contrat réglementé et avantageux fiscalement
Bien que son fonctionnement soit plus libre que celui des premier et deuxième piliers, le troisième pilier A reste un contrat réglementé. En particulier, les cotisations sont limitées selon un plafond annuel. En 2024, il est de CHF 7.056.- pour les salariés et jusqu’à 20% des revenus pour les indépendants qui n’ont pas de deuxième pilier (sans toutefois dépasser CHF 35.280.-). Par ailleurs, vous ne pouvez en principe retirer votre argent qu’au moment de votre départ en retraite.
En contrepartie, le troisième pilier A offre de nombreux avantages, notamment fiscaux. Vous pouvez ainsi déduire entièrement vos cotisations de votre revenu imposable dans la limite des plafonds annuels (en 2024, CHF 7.056.- si vous êtes salarié et jusqu’à 20% de vos revenus si vous êtes indépendant et que vous n’avez pas de deuxième pilier). En revanche, votre troisième pilier sera imposé selon un barème calculé en fonction de vos revenus au moment du prélèvement, soit une fois à la retraite, ce qui reste généralement plus avantageux.
Remarque: le fonctionnement du troisième pilier A se rapproche beaucoup de celui du plan d’épargne retraite (PER) en France.
Le troisième pilier B: la prévoyance individuelle libre
Le troisième pilier B est moins réglementé, mais aussi moins avantageux que le troisième pilier A sur le plan fiscal. Il reste cependant plus avantageux que les solutions d’épargne non réglementées. C’est le dernier maillon du système de prévoyance retraite suisse.
Le troisième pilier B: un contrat libre et ouvert à tous
Le troisième pilier B est un véritable contrat d’épargne-investissement individuel, plus libre et moins réglementé que le troisième pilier A. Il peut prendre plusieurs formes simultanément: liquidités, comptes épargnes, assurances-vie, placements divers… Il est ouvert à tous, sans aucune condition de souscription, et vous pouvez y verser un montant illimité (contrairement au troisième pilier A qui est plafonné chaque année). Vous pouvez par ailleurs retirer votre argent n’importe quand, sans attendre le moment de la retraite.
Il est tout à fait possible d’ouvrir un troisième pilier A et un troisième pilier B. Une prévoyance retraite complète en Suisse est donc composée de quatre éléments:
-
Le premier pilier: prévoyance retraite obligatoire,
-
Le deuxième pilier: prévoyance professionnelle,
-
Le troisième pilier A: prévoyance individuelle liée,
-
Le troisième pilier B: prévoyance individuelle libre.
Une fiscalité peu avantageuse pour le troisième pilier B
En revanche, le troisième pilier B est moins avantageux que le troisième pilier A sur le plan fiscal. Vous ne pouvez pas déduire les cotisations de votre revenu imposable et les intérêts sont taxés chaque année: vous devez donc déclarer le capital accumulé tous les ans à l’administration fiscale lors de votre déclaration d’impôts. Vous ne serez pas imposé au moment du retrait, contrairement au troisième pilier A pour lequel l’imposition est différée à ce moment-là. Malgré tout, le troisième pilier B reste plus avantageux que les livrets non réglementés proposés par les banques et les compagnies d’assurance.
Bon à savoir: en raison de cette fiscalité moins avantageuse, il est souvent recommandé d’ouvrir un troisième pilier A en priorité, et de n’ouvrir un troisième pilier B qu’en cas de besoin. Vous pouvez par exemple alimenter votre troisième pilier B à la marge, si vous atteignez le plafond de cotisation sur votre troisième pilier A.
Le troisième pilier suisse: épargne ou investissement?
En tant que solution d’épargne-investissement, l’argent cotisé au titre du troisième pilier (A ou B) peut être investi sur différents supports, qui vont définir la performance financière et le niveau de sécurité de votre épargne (on parle de coupe rendement/risque).
Entre outil d’épargne et support d’investissement
Lorsque vous cotisez au titre du 3e pilier, vous confiez votre argent à une banque (ou une compagnie d’assurance) qui le place sur des actifs financiers ou immobiliers. Vous touchez ensuite des taux d’intérêt en fonction de la performance financière des actifs investis. En général, les actifs les plus rémunérateurs sont aussi les plus risqués, et les actifs les plus sécurisés sont les moins rémunérateurs: c’est ce qu’on appelle le couple rendement/risque.
Concrètement, votre troisième pilier peut prendre deux formes qui proposent chacune un couple rendement-risque bien différent:
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Le compte épargne: peu de rendement et aucun risque (le capital est souvent garanti),
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Le fonds de prévoyance: rendement moyen à élevé et risque de perte en capital.
Bon à savoir: le fonds de prévoyance offre plus de possibilités car vous pouvez modeler votre couple rendement-risque selon les actifs choisis (bourse, immobilier, etc.).
Compte épargne ou fonds de prévoyance?
Le choix entre le compte épargne et le fonds de prévoyance dépendra principalement de vos objectifs financiers et de votre appétence au risque, c’est ce qui définit le couple rendement-risque qui vous correspond. En général, vous définirez ces paramètres avec votre conseiller lors d’un entretien au moment de souscrire votre troisième pilier, mais vous pouvez aussi vous rapprochez d’une société fiduciaire pour avoir un autre point de vue.
Voici un tableau qui récapitule les différences entre le compte épargne et le fonds prévoyance:
Fonds de prévoyance |
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Types d’actifs investis |
Obligations, actions, immobilier… |
Rendement |
Autour de 4% (allocation équilibrée) Jusqu’à 8% (allocation dynamique) |
Risque |
Risque de perte en capital |
Principal avantage |
Efficacité: pour maximiser la rente à la retraite |
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Compte épargne |
Types d’actifs investis |
Obligations d’États principalement |
Rendement |
Autour de 1% |
Risque |
Capital garanti par la banque |
Principal avantage |
Sécurité et stabilité pour planifier sereinement la retraite |
Exception: le troisième pilier pour les travailleurs frontaliers
Autrefois, tous les travailleurs frontaliers pouvaient librement ouvrir un troisième pilier (A et B) en Suisse. Mais les règles ont changé en 2021: la quasi-totalité des banques et compagnies d’assurance ont fermé la souscription pour les frontaliers (en revanche, les contrats souscrits auparavant sont maintenus).
Cependant, les frontaliers ayant le statut de quasi-résident peuvent encore souscrire un troisième pilier. C’est également le cas des travailleurs résidents (de nationalité étrangère mais habitants en Suisse).